Coluna Claquete – Le 2 Juin, 2016 – Film de la semaine: «Stupeur et Tremblements»

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Newton Ramalho

 

colunaclaquete@gmail.com www.colunaclaquete.blogspot.com @colunaclaquete

 

Film de la semaine: «Stupeur et Tremblements»
Différentes cultures sont toujours attrayantes, mais il est souvent difficile de les comprendre, surtout quand on vit dans un autre pays. Cela devient encore plus complexe lorsque le pays en question est le Japon, qui tout au long de son histoire avait de longues périodes isolées du reste du monde. Cet isolement a conduit à des traditions et des valeurs qui sont très différentes des autres cultures, et toujours provoquent l’étonnement des Gaijin – les étrangers. Un film qui explore ce sujet d’une manière très intéressante est «Stupeur et Tremblements» (2003), réalisé par Alain Corneau.
Le film est basé sur le livre du même nom écrit par la Belge Amélie Nothomb, qui, en théorie, seraient ses souvenirs de l’époque où elle a vécu et travaillé au Japon. Fille de diplomate, Amélie a vécu au Japon comme un enfant et est tombé amoureuse de la culture japonaise devenant couramment la langue.
Le caractère Amélie (Sylvie Testud), cependant, est une interprète, parle couramment le français, l’anglais et le japonais.Contractée par une grande société japonaise, elle veut réaliser son rêve de vivre et de travailler au Japon.
Le monde des affaires au Japon est tout à fait différent du reste du monde. Le président de la compagnie, M. Haneda (Sokyu Fujita) est inaccessible, le vice-président, M. Omochi (Bison Katayama) est courroucé et obèse, le chef comptable, M. Saito (Tarot Suwa) est aussi agressif et exigeant, et la supérieure immédiate d’Amélie est la belle et efficace Fubuki (Kaori Tsuji), l’une des rares femmes à exercer le rôle de direction dans l’entreprise.
Ainsi, Amélie se trouve que parler la langue ou connaître les coutumes ne permettent pas de se déplacer librement dans l’univers japonais. En fait, sa première gaffe majeure est quand elle sert le thé aux visiteurs d’une autre entreprise. Pour agir et parler comme une Japonaise, elle a crée une situation inconfortable pour l’entreprise.
Son nouveau scandale arrive quand elle prépare un rapport sur une société belge, à la demande du sympathique M. Tenshi (Yasunari Kondo). Le travail provoque une grande agitation, car cela est considéré comme une rupture de hiérarchie, parce que le responsable du travail était en voyage d’affaires. Mais pour Amélie, la plus grande déception était de savoir que la personne qui l’a dénoncé a été Fubuki.
Ces erreurs entraînent une aggravation des affectations pour Amélie, qui touche le fond quand on la donné la tâche de prendre soin des toilettes du bureau.Pourtant, elle ne quitte pas le travail, parce que pour un Japonais, démissionner est une honte inacceptable.
Le film a été très fidèle au livre, et apporte au lecteur un rare et unglamorous aperçu de la culture japonaise, observé par quelqu’un qui connaît déjà beaucoup du pays, et peut faire une analyse comparative.
L’histoire se déroule en 1990, une époque où l’économie japonaise a été considéré comme extrêmement avancée, avec des leçons pour tout le monde sur la qualité, l’efficacité de la production, et d’autres progrès, alors que les relations au travail étaint toujours effectués comme dans le temps des samurais. La loyauté et l’obéissance aveugle étaint considérés comme plus importantes que l’innovation, les promotions exigeaient un service de longue date, et les humiliations publiques étaient la punition la plus commune. Ce sera comme ça aujourd’hui? Peut-être pas, mais certaines choses ne changent jamais.
Mais au-delà des chocs culturels, le film apporte la performance optimale des deux actrices de premier plan, bien que l’étoile est la française Sylvie Testud. L’actrice, qui ne parle pas japonais, a appris par coeur ses mil et cent lignes, grâce à une méthode phonétique. Sa performance lui a valu les prix César et Lumière de meilleure actrice, et l’Étoile d’Or du cinéma français.Son apparence innocente donne beaucoup de crédibilité au personnage, et assure l’ambiance nécessaire à cette histoire d’humiliations.
Mais peut-être le point du film le plus important est d’attirer l’attention sur la femme japonaise qui doivent consacrer sa vie au travail, sans jamais obtenir la reconnaissance de la société.
Je recommande à tous le film et le livre, qui a déjà une édition en portugais. Le titre fait référence à la façon dont un Japonais doit se conduire devant l’empereur, avec stupeur et tremblement, parce qu’il est consideré une figure divine.
Titre original: «Stupeur et Tremblements»
 
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